dimanche 26 octobre 2008

Traitement du retard de consolidation et de pseudarthrose aseptique

RESUME :

Il s’agit d’une étude de l’alésage- enclouage centromédullaire à foyer fermé dans le traitement des pseudarthroses diaphysaires aseptiques à l’hôpital François Mitterrand (CH de Pau) dans le service d’Orthopédie Traumatologie Sud durant la période de 1993 à 2007. Nous avons colligé 20 observations ayant 20 pseudarthroses et 2 retards de consolidation diaphysaires aseptiques (dont 3 humérus, 10 fémurs et 9 tibias), qui ont été traités par alésage- enclouage centromédullaire à foyer fermé. Cette technique est la plus souvent utilisée dans notre service. L’objectif de notre travail est d’évaluer les résultats de cette technique chirurgicale de traitement, à propos d’une série de 22 cas opérés (20 patients).
L’âge moyen de notre série est de 39 ans avec des extrêmes de 17 à 74 ans dans lesquelles il y a 15 hommes et 5 femmes.
La cause des fractures initiales la plus fréquente était l’accident de la voie publique, représentant 17 cas (85%), souvent responsable de lésions associées (polytraumatisés ou poly fracturés). Autres causes accessoires étaient l’écrasement réalisant 2 cas (10%) et la simple chute de sa hauteur, 1 cas (5%).
Sur 20 patients, il y avait 14 fractures fermées (70%) et 6 fractures ouvertes (30%). Deux cas de fractures bifocales de jambe ont évolué vers la pseudarthrose, dans des délais différents, des 2 foyers. Nous comptons ainsi 20 patients, et avec 2 cas de fractures bifocales, 22 traits de fractures n’ayant pas consolidé dans des délais normaux.
Toutes ces fractures ont été traitées initialement par :
1. Embrochage centromédullaire à foyer fermé pour 3 fractures diaphysaires humérales.
2. Enclouage centromédullaire à foyer fermé pour 10 fractures diaphysaires fémorales
3. Pour les fractures diaphysaires tibiales: 4 enclouages centromédullaires à foyer fermé, 2 ostéosynthèses par fixateur externe et 1 ostéosynthèse à foyer ouvert par plaque vissée.
Les facteurs,toutes localisations confondues, d’évolution vers le retard de consolidation ou la pseudarthrose retrouvés dans notre série étaient: traumatisme à haute énergie cinétique (18/22), comminution importante (13/22), retard d’appui (11/19), ouverture cutanée (8/22), foyer pas assez stabilisé (5/22), péroné intact ou consolidé précocement (4/9), ostéoporose (4/22), diabète (1/22) et éthylisme (1/22).
Ces retards de consolidation et ces pseudarthroses diaphysaires aseptiques traités par alésage enclouage centromédullaire à foyer fermé avec clou de diamètre supérieur. La consolidation osseuse a été obtenue dans 20 cas (91%) dans un délai moyen de 7 mois avec des extrêmes de 2 mois à 24 mois. 2 échecs (9%) sont survenus: le premier cas (pseudarthrose fémorale N°11) a été repris par dépose, alésage et enclouage centromédullaire, (clou de diamètre supérieur) avec apport osseux (autogreffe) en Juillet 2007 et le deuxième cas (pseudarthrose tibiale distale N°20bis) a été repris par apport osseux simple (greffe inter tibio-péronière : GITP) en Juillet 2007.
En conclusion, et c’est essentiel, les bons résultats de notre série dans 91% des cas, confirment l’efficacité de cette technique, qui reste au premier rang des solutions à offrir à nos patients présentant retard de consolidation ou pseudarthrose aseptique après une fracture diaphysaire.

Pour plus de renseignement, vous pouvez me contacter par e-mail : rysina2004@yahoo.com