dimanche 26 octobre 2008

Indication des lambeaux pour couverture de perte de substance des membres

Résumé des indications des lambeaux au membre inférieur
(Selon la localisation de la perte de substance).

Genou:
• Jumeaux médial et latéral.
• Lambeau saphène médial en îlot.
• Lambeau d’avancement bipédiculé.

Tiers proximal de jambe:
• Jumeau médial.
• Soléaire.
• Saphène médial.

Tiers moyen de jambe:
• Soléaire ou hémisoléaire proximal.
• Fléchisseur commun des orteils.

Tiers distal et quart distal de jambe:
• hémisoléaire inversé.
• Soléaire direct associé à un fléchisseur des orteils.
• Lambeau supramalléolaire latéral de rotation.
• Fléchisseur des orteils.
• Lambeau atypique à pédicule adipofascial centré sur une perforante de l’artère tibiale postérieure.
• Lambeau d’avancement bipédiculé.

Face postérieure du talon:
• Lambeau sural.
• Lambeau supramalléolaire latéral.

Faces dorsale et latérale du pied:
• Lambeau sural.
• Lambeau supramalléolaire latéral.

Avulsion complète du talon:
• lambeau sural à condition d’abattre la grosse tubérosité
du calcanéus.
• cross leg.
• lambeau libre.

Indication des lambeaux pour couverture de perte de substance des membres

Résumé des indications des lambeaux au membre supérieur
(Selon les possibilités de couverture des lambeaux)

Grand dorsal:
• Ceinture scapulaire.
• Bras.
• Face postérieure du coude.

Lambeau brachial latéral:
• Faces antérieure et postérieure de coude.

Lambeau de la branche proximale de l’artère radiale:
• Condyle latéral.
• Olécrane.

Lambeaux antébrachiaux radial et ulnaire à point de pivot distal:
• Faces dorsales du poignet, de la main et des doigts.

Lambeau interosseux postérieur:
• Première commissure et face dorsale de la main jusqu’à P1 des doigts.

Lambeau inguinal:
• Avant-bras, poignet et main.

Il faut retenir, en substance, qu’avec les deux lambeaux très fiables que sont le grand dorsal et le lambeau inguinal. Il est possible de réparer pratiquement toutes les pertes cutanées du membre supérieur.

Traitement du retard de consolidation et de pseudarthrose aseptique

RESUME :

Il s’agit d’une étude de l’alésage- enclouage centromédullaire à foyer fermé dans le traitement des pseudarthroses diaphysaires aseptiques à l’hôpital François Mitterrand (CH de Pau) dans le service d’Orthopédie Traumatologie Sud durant la période de 1993 à 2007. Nous avons colligé 20 observations ayant 20 pseudarthroses et 2 retards de consolidation diaphysaires aseptiques (dont 3 humérus, 10 fémurs et 9 tibias), qui ont été traités par alésage- enclouage centromédullaire à foyer fermé. Cette technique est la plus souvent utilisée dans notre service. L’objectif de notre travail est d’évaluer les résultats de cette technique chirurgicale de traitement, à propos d’une série de 22 cas opérés (20 patients).
L’âge moyen de notre série est de 39 ans avec des extrêmes de 17 à 74 ans dans lesquelles il y a 15 hommes et 5 femmes.
La cause des fractures initiales la plus fréquente était l’accident de la voie publique, représentant 17 cas (85%), souvent responsable de lésions associées (polytraumatisés ou poly fracturés). Autres causes accessoires étaient l’écrasement réalisant 2 cas (10%) et la simple chute de sa hauteur, 1 cas (5%).
Sur 20 patients, il y avait 14 fractures fermées (70%) et 6 fractures ouvertes (30%). Deux cas de fractures bifocales de jambe ont évolué vers la pseudarthrose, dans des délais différents, des 2 foyers. Nous comptons ainsi 20 patients, et avec 2 cas de fractures bifocales, 22 traits de fractures n’ayant pas consolidé dans des délais normaux.
Toutes ces fractures ont été traitées initialement par :
1. Embrochage centromédullaire à foyer fermé pour 3 fractures diaphysaires humérales.
2. Enclouage centromédullaire à foyer fermé pour 10 fractures diaphysaires fémorales
3. Pour les fractures diaphysaires tibiales: 4 enclouages centromédullaires à foyer fermé, 2 ostéosynthèses par fixateur externe et 1 ostéosynthèse à foyer ouvert par plaque vissée.
Les facteurs,toutes localisations confondues, d’évolution vers le retard de consolidation ou la pseudarthrose retrouvés dans notre série étaient: traumatisme à haute énergie cinétique (18/22), comminution importante (13/22), retard d’appui (11/19), ouverture cutanée (8/22), foyer pas assez stabilisé (5/22), péroné intact ou consolidé précocement (4/9), ostéoporose (4/22), diabète (1/22) et éthylisme (1/22).
Ces retards de consolidation et ces pseudarthroses diaphysaires aseptiques traités par alésage enclouage centromédullaire à foyer fermé avec clou de diamètre supérieur. La consolidation osseuse a été obtenue dans 20 cas (91%) dans un délai moyen de 7 mois avec des extrêmes de 2 mois à 24 mois. 2 échecs (9%) sont survenus: le premier cas (pseudarthrose fémorale N°11) a été repris par dépose, alésage et enclouage centromédullaire, (clou de diamètre supérieur) avec apport osseux (autogreffe) en Juillet 2007 et le deuxième cas (pseudarthrose tibiale distale N°20bis) a été repris par apport osseux simple (greffe inter tibio-péronière : GITP) en Juillet 2007.
En conclusion, et c’est essentiel, les bons résultats de notre série dans 91% des cas, confirment l’efficacité de cette technique, qui reste au premier rang des solutions à offrir à nos patients présentant retard de consolidation ou pseudarthrose aseptique après une fracture diaphysaire.

Pour plus de renseignement, vous pouvez me contacter par e-mail : rysina2004@yahoo.com